En juin dernier, la Société de transport de l'Outaouais (STO) a consulté la population pour connaître ses préférences quant aux 5 scénarios et aux modes de transport à l'étude. Des capsules vidéo explicatives étaient disponibles sur le site web de la STO afin que les répondants puissent visualiser chacun des scénarios à l'étude ainsi que leurs variantes. La STO a aussi tenu des séances d'information et des ateliers de réflexion et, pour ceux qui désiraient le faire, il était possible de déposer un mémoire. Au final, 668 questionnaires ont été complétés par des citoyens provenant en majorité de Gatineau, soit 71 % par des résidents des secteurs ouest et 29 % des autres secteurs.
«Sondés quant à leur appréciation des consultations publiques, 91 % des répondants affirment avoir pu exprimer leurs préférences et leurs préoccupations. La STO est particulièrement fière de ce résultat. », a mentionné la présidente de la STO, Mme Myriam Nadeau.
Un besoin évident pour les répondants
Dans un premier temps, les répondants étaient sondés sur l'importance d'avoir un système structurant dans l'ouest de Gatineau. Les résultats à cet effet sont très probants : près de 4 répondants sur 5 considèrent que la mise en place d'un système structurant dans l'ouest de Gatineau est nécessaire.
« Alors qu'on assiste à une explosion de l'achalandage partout sur le réseau de la STO mais, particulièrement, dans le secteur ouest de la Ville, les résultats de la consultation publique viennent nous confirmer la nécessité d'aller de l'avant avec un projet de lien structurant pour ce secteur.» a déclaré Mme Nadeau.
Ce que pensent les répondants
Parmi les 5 scénarios à l'étude et considérant que plusieurs réponses étaient possibles, 78 % des répondants privilégient au moins un des 3 scénarios avec du rail. 47 % des répondants préfèrent le scénario tout rail. Les scénarios hybrides (autobus sur un axe et rails sur l'autre) sont aussi populaires alors que 41 % des répondants souhaiteraient voir un scénario hybride sur l'axe chemin Aylmer/boulevard Alexandre-Taché et que 34 % souhaiteraient cette même combinaison sur l'axe Allumettières/Plateau. Les répondants ont été invités, par une question ouverte, à justifier leur préférence pour un ou plusieurs scénarios de leur choix. Les principales justifications évoquées pour le choix du rail sont l'efficacité et la fiabilité, la réduction de la congestion et l'impact environnemental. Quant au mode de transport, 67 % des répondants préfèrent le tramway et 33 % un système rapide par bus (SRB).
«La STO prend bonne note des préférences et préoccupations des répondants, autant pour les scénarios que pour les modes de transport. Ces résultats seront pris en compte lors des prochaines étapes de l'étude, notamment lors de l'évaluation comparative des scénarios», a affirmé la présidente de la STO.
Des préférences marquées pour certaines variantes
Les répondants ont aussi été sondés sur les variantes de tracés possibles :
* Questionnés à savoir si le lien structurant devrait rejoindre le chemin d'Aylmer par l'axe chemin Eardley/rue Principale ou l'axe boulevards des Allumettières/Wilfrid–Lavigne, 16 % des répondants ont choisi la première option alors que 48 % ont choisi la seconde.
* Entre le boulevard Wilfrid-Lavigne et le chemin Vanier, le lien structurant pourrait emprunter le boulevard des Allumettières ou le chemin McConnell. Les répondants ont préféré à 40 % le boulevard des Allumettières contre 26 % le chemin McConnell.
* Pour la mise en place d'un lien structurant au nord, les répondants ont été sondés sur deux options possibles : un lien sur le boulevard du Plateau ou sur le boulevard des Allumettières. L'option par le boulevard du Plateau a été la préférée par 50 % des répondants contre 28 % pour le boulevard des Allumettières.
* Pour accéder au centre-ville, les répondants devaient indiquer leur préférence entre la possibilité d'emprunter le boulevard Alexandre-Taché ou de passer à l'arrière de l'UQO. 53 % des répondants préféraient passer à l'arrière de l'UQO et 24 % sur le boulevard Alexandre-Taché.
Questionnés sur les raisons de leurs préférences pour certaines variantes plutôt que d'autres, les répondants ont invoqué le plus souvent l'espace disponible et les impacts riverains.
L'arrimage avec Ottawa
Si un scénario avec rails était retenu, la clientèle du secteur de Hull et de l'est de Gatineau pourrait avoir à faire une correspondance sur le lien structurant de l'ouest pour se rendre jusqu'au centre-ville d'Ottawa. À la question à savoir à quelles conditions une correspondance serait acceptable :
* 50 % des répondants ont indiqué que le parcours vers Ottawa devait être à l'abri de la congestion;
* 49 % que la fréquence du tramway et des autobus devait être élevée;
* 42 % que le temps de trajet devait être plus court.
Il a aussi été demandé aux répondants jusqu'où, à Ottawa, devait se rendre le futur système structurant.
* 58 % des répondants souhaiteraient que le lien structurant se rende au-delà de la station Lyon.
Les étapes suivantes
L'étape 3, qui consiste en l'évaluation technique et comparative des scénarios, est en cours. Par la suite, il y aura l'étape de raffinement du scénario retenu. À ce stade, d'autres rencontres ciblées auront lieu, notamment avec les comités consultatifs et les résidents des quartiers directement touchés.
L'étude complète, incluant le choix du mode de transport, le scénario final retenu et ses variantes, sera rendue publique au cours de l'année 2020. D'autres étapes devront être réalisées par la suite, dont l'obtention du financement, l'élaboration des plans et devis ainsi que la réalisation des travaux. La mise en service du nouveau système structurant dans l'ouest de Gatineau est prévue dans un horizon probable de 8 à 10 ans.
D'ici là, afin de répondre à la croissance de l'achalandage dans l'ouest comme dans l'est, la STO continue d'investir massivement dans les services et de mettre en place des mesures préférentielles pour améliorer la performance et la fiabilité de son réseau.
Pour suivre l'évolution et en apprendre davantage sur ce projet d'envergure, visitez le sto.ca
Ces études sont rendues possibles grâce au financement des gouvernements du Canada et du Québec dans la mise en œuvre du Fonds pour l'infrastructure de transport en commun.
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